Projet PLH (Plan Local de l’Habitat) 2025-2030
Intervention PROJET PLH MEYLAN
Entre 2020 et 2026, on sait déjà que la population meylanaise va passer de 18 000 à 20 000 hab. Certes, il est nécessaire de garder un dynamisme démographique, il est nécessaire de participer à l’effort collectif pour loger les habitants et il est nécessaire d’amener des jeunes ménages à Meylan. Les moins de 30 ans représentent 32% de la population contre 40% à GAM et les plus de 75 ans, représentent 13%de la population contre 9% dans GAM).
Mais ça n’est pas une raison pour n’avoir dans ce PLH qu’une logique comptable dogmatique qui n’est ni nécessaire, ni souhaitable.
Le bon raisonnement devrait être qualitatif sur les 3 piliers suivants: Comment bien maitriser le nombre, le rythme et le lieu des programmes de logements ?
C’est le seul gage d’une mixité sociale réussie, seul gage d’une transition écologique réussie face au réchauffement climatique.
Il faut planter des arbres au lieu de planter des tours en béton et il faut mettre le paquet sur la réhabilitation de logements vacants.
Dans ce PLH pour 2025-2030, il est prévu à Meylan de construire encore 128 logements/ an. Dans le précèdent PLH (2017-2022), c’était 134 logements/an. Autant dire que c’est le même rythme, un rythme qui n’est pas soutenable.
La population meylanaise a déjà augmenté beaucoup plus vite entre 2014 et 2020 que celle de GAM et les logements sociaux ont augmenté 2 fois plus vite que dans l’ensemble de la métropole. On peut dire que c’est un rattrapage accéléré. Donc maintenant il faut mettre des freins ABS.
Est-ce le bon rythme de constructions quand vous construisez majoritairement du neuf plutôt que de mobiliser des logements vacants ? Non.
Il y a 678 logements vacants à Meylan dont 86 depuis plus de 2 ans. Est-ce ce le bon rythme de construction de logements compatible avec une mixité
sociale réussie ? Non
Est-ce le bon rythme de constructions de logements pour que la densification, la verticalisation et la bétonisation ne remettent pas en cause le modèle Meylanais qui a une identité de « nature en ville » chère aux Meylanais ? Non
Est-ce le bon rythme de constructions de logements alors que vous ne tenez pas compte des nouvelles données démographiques sur la métropole, revues à la baisse. 0,2% par an contre 0,8% dans le précédent PLH ? Non
Est-ce le bon rythme de constructions qui permettrait de tenir compte de l’impact des îlots de chaleur ? Non. Quand on construit trop haut, ça créé des ilots de chaleur par 2 effet « canyon ». Il faudrait avoir une cartographie des îlots de chaleur pour savoir où construire, sans créer des ilots de chaleur.
Est-ce le bon rythme de constructions qui permettrait de tenir compte de la loi 3DS qui, elle, privilégie l’intégration sociale à la politique du nombre ? Non
La loi 3DS aujourd’hui privilégie l’intégration sociale à une politique quantitative qui consiste à construire toujours plus avec une concentration de logements sociaux. Or on voit à Grenoble les limites du modèle.
Il est grand temps de changer de paradigme pour une urbanisation raisonnée en donnant la priorité à la réhabilitation de logements plutôt que construire du neuf. C’est une façon de garder de la verdure, des ilots de fraicheur et une respiration dont nous avons tous besoin et encore plus dans un contexte de réchauffement climatique.
Ce PLH, c’est tout ce que les meylanais ne veulent pas.
Au lieu de faire de Meylan un quartier de Grenoble, il faudrait plutôt essayer de prendre comme modèle, Meylan « ville-nature » et d’en faire un modèle pour la métropole.
Non, ce PLH ne permet pas une transition écologique et sociale réussie.